15. Quinzième samedi, Les Vingt Samedis

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EVANGILE

Un des malfaiteurs crucifiés l’insultait :

— “N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi.”

Mais l’autre le reprit sévèrement :

— “N’as-tu donc pas la crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous c’est justice : nous payons ce que nous avons fait ; mais lui, il n’a commis aucun crime.”

Puis il dit :

— “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.”

Jésus lui répondit :

— “En vérité, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis.”

Il était environ midi, mais le soleil disparut et ce fut l’obscurité dans tout le pays jusqu’à trois heures ; au même moment le rideau du sanctuaire se déchirait par le milieu. Alors Jésus cria d’une voix forte :

— “Père, entre tes mains je remets mon esprit.”

Ayant dit cela, il rendit le dernier soupir.

Quand le capitaine de service vit ce qui venait d’arriver, il rendit gloire à Dieu :

— “En vérité, dit-il, cet homme était un juste.” De même, à la vue de tout ce qui arrivait, la foule de ceux qui étaient venus pour voir s’en retournait en se frappant la poitrine.

 

MEDITATION
 

1. Jésus abreuvé de fiel et privé de ses habits. Jésus parvient au Calvaire, appelé aussi Golgotha, qui veut dire lieu du crâne, et on ne lui laisse pas le temps de respirer. Très rapidement, on met en place tout ce qui est nécessaire pour le crucifier, tant est la haine de ses ennemis qui veulent lui ôter la vie le plus rapidement possible.

O mon âme, écoute leurs cris, vois avec quelle rage ils le détachent et lui arrachent ses vêtements collés à ses plaies ce qui, encore une fois, ravive ses douleurs. Regarde son corps tout ensanglanté, tout lacéré. Pénètre jusque dans son cœur, et tu le trouveras réfléchissant sur tes misères et regardant le ciel pour demander ta réconciliation.

Jésus est épuisé par la fatigue et par le poids de la croix, et ils lui donnent à boire du vin mélangé avec de la myrrhe et du fiel. Le Prophète avait déjà prédit ce fiel. Jésus, à peine arrivé, commence donc à expier pour le péché de nos premiers parents, qui fut la désobéissance pour avoir goûté au fruit défendu. Cette seule partie du corps, sa bouche, était demeurée intacte, et maintenant il veut souffrir de cela, encore pour nous.

Qu'il est grand le nombre de ceux qui font de leur estomac leur Dieu, et qui font du temple du Saint Esprit l'auberge du diable, perdant leur âme et leur corps pour satisfaire les délices de la chair. Nous, nous devons montrer notre obéissance, en commençant par réfréner notre gourmandise, surtout quand le commandement de l'Église unit notre pénitence avec celle de tous les fidèles; en évitant la sensualité, en acceptant, sans nous lamenter, tous les mets qui nous sont présentés, même s'ils ne sont pas toujours de notre goût ou de notre gré.

Considère, ô mon âme, ton Jésus, couvert de sang, défait, rempli de blessures et lacéré au point que son corps n'est plus qu'une plaie. Les yeux levés au ciel, pleurant à chaudes larmes, il s'offre de nouveau pour nous au Père éternel comme victime de propitiation. « Il fut exaucé en raison de sa piété » (cf He 5, 7).

On le fait encore souffrir incroyablement en lui replaçant de nouveau tourmente sur la tête la couronne d'épines qu'on lui avait ôtée pour pouvoir lui enlever ses vêtements. Sa tête bénie est de nouveau blessée et son sang se répand sur la terre. O mon âme, plus dure que la pierre, pourquoi ne te prosternes-tu pas à ses pieds pour les baigner de larmes et recevoir cette précieuse de rosée de son sang qui s'écoule de tous son corps? Que de grâces tu y trouverais! Et que de lumières, et de consolations!

Mon Jésus, mon Sauveur, mon amour, permettez que j'embrasse vos pieds divins. Je veux les embrasser avant qu'ils ne soient cloués sur la croix. Je veux être consumé de votre amour avant que la mort ne vienne vous ravir à mes yeux. Avant que vos mains ne soient, elles aussi, percées de clous, embrassez mon âme pécheresse, pour lequel vous avez souffert d'horribles tourments; détruisez sa malice,; étreignez-là sur votre Cœur, et qu'elle ne s'en éloigne plus jamais.

Je vous vois, ô Seigneur, dépouillé de tout, non seulement de vos vêtements, mais aussi de la douceur de votre Mère, de la compagnie de vos disciples, de vos amis. Je vous vois aussi dépouillé de votre réputation, de votre honneur la. Quand donc, Agneau de Dieu, me ferez-vous la grâce d'être détaché de tout ce qui me sépare de vous? Votre Apôtre Barthélemy vous imita au point de se défaire de sa propre peau; et Pierre, non seulement voulût être crucifié, mais la tête vers le bas; Augustin, pour être sûr de son parfait détachement envers ce qui était, pour lui, l'occasion de vous offenser, ne reçut jamais plus une femme chez lui, ni ne toucha jamais plus d'argent, de peur que son âme n'en soit tentée. D'autres se retirèrent dans les déserts et dans les cloîtres. D'autres soumirent leur corps à des souffrances. Et qui devait vivre en ce, y vivait comme s'il n'y vivait pas.

O Amour, qui vous êtes dépouillé de tout; ô Amour, qui transformez, changez mon cœur, rendez-le semblable au vôtre, pauvre et privé de tout, détaché des créatures, et uni intimement à vous. Crucifiez mon cœur et brûlez-moi de votre amour, ô mon espérance, ô mon repos, ô ma gloire.

Jésus obéit toujours docilement et rapidement parce qu'il considère ses bourreaux comme les exécuteurs des ordres de son Père, mais aussi pour nous apprendre à conserver la soumission et la paix intérieure dans tous les évènements, même les plus désagréable et les plus pénibles de la vie.

Ainsi donc, lorsque nous subissons violences, des injustices, des trahisons ou toutes autres sortes d'afflictions, nous devons les considérer comme envoyées par Dieu, et nous devons nous soumettre à eux docilement Mais comme la nature humaine regarde toujours avec aversion celui qui la tourmente, l'homme crucifié avec Jésus doit soutenir continuellement une lutte intérieure pour empêcher que son cœur ne regarde avec aversion celui qui l'offense et le tourmente, mais aussi pour ne pas tomber dans le désespoir. Il doit se tenir près de Dieu et savoir accepter tout ce qui lui arrive avec un esprit d'abandon et de soumission; il doit remplir son cœur de foi et être certain que c'est Jésus qui lui envoie cette peine et que aucune tentation ne lui surviendra qui passe la mesure humaine et que cette tristesse se changera en joie. (cf Cor 10.13 et Jn 16, 20).

Considère, à présent, ô mon âme, avec une très grande douleur, ton Sauveur, qui a voulu naître nu et mourir pauvre et souffrir au point de devenir si dénudé qu'il ne lui resta,même pas de quoi recouvrir son corps, ni même reposer sa tête.

O Marie, la tunique sans couture, tissée de vos mains, sera tirée au sort. Et qui comprendra la grande douleur qui oppressa votre cœur?

 

2. Jésus est crucifié. O mon âme, la croix est prête: voici l'autel sur lequel l'Agneau de Dieu doit immolé pour toi. Voici le lit nuptial dans lequel Jésus attend ses élus. Pourquoi, ô mon doux Jésus, ne permettez-vous pas que je sois crucifié à votre place? C'est moi qui mérite cet échafaud et non vous.

Considère, ô mon âme, avec quelle douceur et avec quelle soumission, il s'étend sur ce lit de douleurs, n'ayant pour oreiller que les épines dont il était couronné. Il lève aussitôt les yeux au Ciel pour nous en ouvrir les portes qui jusqu'alors étaient fermées, car c'est lui, en tant que prêtre, qui nous réconcilie et qui est la victime de notre réconciliation. Sans proférer une parole, il s'offre au Père Éternel les bras tendus, avec l'ardent désir de sauver tous les pécheurs. Il dit: «Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils» (Jn 17:1).

Il a les bras ouverts pour accueillir les pécheurs, pour les embrasser et de les présenter à son Père. Il ramène à Dieu les coupables, réunit la terre au ciel pour que tout ne forme qu'une seule chose et une même société, dont Dieu est Père et le souverain Maître. Il n'y eut jamais plus et il n'y aura jamais plus un autel plus agréable à Dieu, et il n'y eut jamais plus un autel plus sacré, ni une oblation plus parfaite, ni une Victime plus sainte, car celle-ci est l'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde.

Regarde comment ils le saisissent de ses mains et le transpercent avec de gros clous qui passent entre les nerfs, et ceci pour qu'elles puissent mieux soutenir le poids de son corps. Les nerfs sont contractés par la violence de la douleur. On lui fait le même traitement aux pieds et le corps du Seigneur devient ainsi tout disloqué. Et pendant tout ce temps, il se tait, n'émet aucune lamentation bien qu'une souffrance indescriptible se lit sur son visage. Sa patience est surhumaine, sa résignation très profonde et son amour encore plus vif.

O mon âme, essaye de ressentir, si tu le peux, ses douleurs, et si tu n'y arrives pas par toi-même, demande au moins la grâce de les ressentir et prie Jésus-Christ qu'il t'imprime dans le cœur ce qu'il ressent dans son corps.

O Seigneur, amollissez la dureté de mon cœur afin qu'il soit sensible à vos douleurs, à votre amour et à la haine du péché qui vous a réduit en cet état. O Seigneur, ne refusez pas ma prière, car je ne peux ressentir vos douleurs que si vous m'en accordez la possibilité, grâce à votre miséricorde.

O Cœur amoureux, c'est ici que vous criez au monde: «Venez à moi, vous tous qui êtes dans le péché et je vous pardonnerai; venez à moi, vous tous qui êtes affligés et je vous consolerai; venez à moi, mes bras sont ouverts, prêts à vous recevoir, vous tous ceux qui êtes égarés et je vous accueillerai ». « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes ». (Matthieu 11:29).

O divin Jésus, Pasteur miséricordieux de mon âme perdue, me voici; je viens à vous. J'obéis à votre voix. Je suis une brebis perdue qui retourne à la bergerie. Recevez-moi dans vos bras. Accordez-moi cet amour, cette douceur, cette humilité que vous voulez que je possède. Soumettez-moi entièrement à votre volonté. Imprimez dans mon âme ces vertus divines que vous voulez que j'imite, afin que je vous suive de près et que je ne m'éloigne jamais, de vous abandonner avec facilité.

Trop longtemps, j'ai été sourd à votre voix, qui m'invitait à venir à vous. Rendez-moi attentif, afin que je vous écoute et que je vous suive. Et que votre main puissante ne lâche jamais la mienne, car je serai capable, sait-on jamais, de vous abandonner avec facilité.

Accueillez-moi parmi ceux qui portent leur croix derrière vous et liez-moi à la mienne afin que j'en retire le fruit de ma rédemption et de l'amour éternel.

 

3. Jésus meurt. La croix, sur laquelle le Sauveur devait être crucifié ayant été dressée, fut mise ensuite dans une fosse qui fut comblée puis, à coups de marteaux le pied de la croix fut calé. Qui peut comprendre toutes les douleurs qu'apportèrent ces nombreuses secousses à un corps dont les nerfs étaient tendus et les membres disloquées? Lui-même atteste, par son prophète, que l'on peut lui compter tous les os: «  des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m'entoure: je peux compter tous mes os » (Ps 22, 17-18).

A ce spectacle, ses ennemis lancèrent des cris féroces de joie accompagnés d'insultes: ils étaient satisfaits. Et pendant ce temps, le Sauveur, élevé entre le ciel et la terre, étendait ses bras pour réconcilier le monde, pour accueillir tous les pécheurs et leur permettre de posséder le Paradis, accomplissant ainsi sa prophétie: « Et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 32).

C'était la sixième heure: des ténèbres épaisses couvrirent alors toute la terre, la lune se teinta de sang: les hommes avaient accompli le déicide!

Blasphémant sous la croix, ils prenaient en dérision le Fils de Dieu, au milieu des imprécations d'un voleur, des propos méprisants des soldat les plus vils et des outrages insultants des princes, des prêtres et des scribes.

Et Jésus, qui pendant tout ce temps était resté silencieux, ouvre alors sa bouche très sainte et prononce la parole « pardon », non seulement pour ses bourreaux, mais pour tous ceux qui, par leurs péchés on causé sa mort, n'ayant pas voulu, ni les uns ni les autres, se convertir à lui, s'obstinant dans leur méchanceté. Et c'est donc en gémissant qu'il s'écria avec amour: «Père, pardonnez-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Lc 23,34).

Quel amour! Quelle miséricorde! Pourquoi mes yeux ne peuvent-ils devenir deux sources de larmes ininterrompues et mon cœur une fournaise d'amour éternel? Transmettez, Seigneur, à mon âme, les sentiments de douleurs que vous avez éprouvés.

Je vous adore, ô Fils de Dieu vivant, ainsi cloué sur cette Croix et exposé aux regards de l'univers: je me prosterne à vos pieds, je vous loue, je vous bénis, je vous aime, je vous remercie et je vous reconnais comme étant le Dieu de mon cœur et de mon âme. Ici, sous cette croix, réunissez tous vos fils dispersés dans le monde; ici, annulez la sentence de mort éternelle prononcée contre le genre humain; ici, sanctifiez les douleurs de la vie et communiez-vous aux âmes. O excès d'amour! Vous êtes né dans le secret et dans le silence de la nuit et seulement quelques bergers et trois Mages vous ont rendu visite et vous ont adoré; dans le Temple, vous avez été reconnu seulement par deux âmes justes; vous avez vécu dans l'obscurité durant trente années et vous n'en avez passé que trois parmi les hommes; après votre Résurrection, vous vous êtes manifesté à seulement peu d'élus et dans des endroits isolés et pendant une courte durée; seuls vos disciples ont été témoins de votre Ascension, et un nuage a tout de suite voilé la vision de votre gloire; vous avez voulu être crucifié en public, sur une montagne, à midi, durant Pâques (période au cours de laquelle les Juifs, venant de toutes parts, convergent à Jérusalem), entre deux voleurs, les bras étendus et le cœur plein douleur et d'amour. « Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple désobéissant et rebelle » (Rm 10, 21, Is 65, 2). Pour tout cela, soyez, ô Seigneur, béni, loué et glorifié par toutes les créatures.

Vous voici, ô mon Jésus, à la fin de votre vie: notre rédemption est accomplie. « Tous est consommé » et vous n'êtes pas encore détaché de la croix! Vous ne vous occupez que de souffrir et d'aimer. Modèle de tous les hommes, voilà ce que je voudrais que vous m'appreniez: non pas les miracles, non la gloire, mais les souffrances et l'amour.

L'unique trésor que vous nous avez laissé est votre divine Mère: « Mère, voici vos fils; Fils, voici votre Mère » (cf Jn 19, 26-27). Que vous soyez béni! Car Marie, votre propre Mère, est le trésor le plus grand que vous nous ayez laissé en mourant.

O Marie, vous avez vu les cruautés et les ignominies qu'ils ont fait à votre Fils. Vous avez entendu les coups de marteaux qui ont enfoncé les clous dans les pieds et les mains de votre bien-aimé; vous l'avez vu vaincu sur la croix: et que faites-vous maintenant, ô Mère si désolée ?

Brisée par la souffrance, elle s'arrêta pour regarder ce spectacle qui représentait tout son amour maternel; affaiblie par une nuit douloureuse, par le jeûne, par les larmes répandues, elle se tenait là, immobile; c'était une femme, c'était une mère, la Mère d'un Dieu et par conséquent encore plus; elle n'en pouvait plus de supporter cette souffrance démesurée et pourtant, elle ne tomba pas évanouie comme l'aurait fait une autre femme; non, elle demeurait là pétrifiée, l'âme déchirée mais complètement soumise aux décisions de Dieu le Père. Ses larmes asséchées, elle demeura là encore pendant un moment, pâle et tremblante, jusqu'à ce que, par une vertu secrète communiquée par son Fils pour endurer encore plus de souffrances, elle rassembla ses forces pour se lever et, suivie de Saint Jean et des femmes qui l'avaient accompagnée, elle s'ouvrir un passage à travers la foule et s'avança jusqu'à la croix.

Là, debout, les yeux fixés sur le Sauveur, elle se fit notre Avocate auprès du Père Éternel en lui offrant, du plus profond de son être, les souffrances et le Sang de leur Fils commun avec le plus ardent désir de sauver ainsi tous les hommes. Elle craignait de le voir mourir et dans le même temps elle souffrait de le voir vivre dans les tourments. Elle aurait voulu que le Père Éternel soit moins rigoureux et pourtant elle voulait que les ordres du Ciel s'accomplissent avec toutes leurs conséquences.

Ce divin Agneau et cette innocente brebis se regardaient mutuellement et se comprenaient: l'un souffrait pour les douleurs de l'autre. Seuls ces deux très Saints Cœurs, de cette Mère et de son Fils, pouvaient comprendre ce qu'ils avaient souffert, car leur douleur était à la mesure de leur amour et pour savoir combien ils ont souffert, il serait nécessaire de connaître l'immensité de leur amour. Et qui aurait pu en savoir la profondeur?

Elle est la sainte, l'innocente, la fidèle compagne des tourments de son Fils. Il n'y a pas de croix plus dure pour une mère que celle d'être contrainte de voir son fils mourir dans les souffrances sans pouvoir le soulager ou lui dire une parole de réconfort. Une croix aussi dure ne pouvait être réservée seulement qu'à Marie, parce qu'elle était la seule capable de la supporter. L'amour qu'elle portait à Jésus la torturait plus que tout ce qu'auraient pu faire tous les bourreaux du monde.

Et le Sauveur voyait, de la Croix, que ses propres douleurs lancinaient le cœur de sa Très Sainte Mère et cette vue était une nouvelle torture pour son Cœur tendre. Mais son Père en avait décidé ainsi et ce fut la le comble du sacrifice et de l'obéissance à son Père divin; et comme en cette circonstance, même le doux nom de Mère ne pouvait la réconforter, il lui dit; « Femme voici ton fils! »


Prière à Notre Dame de Compassion

Et quel glaive ne fut pas pour votre Cœur maternel, ô Mère affligée, quand votre Fils vous appela du nom de femme? Vous n'êtes donc plus ma mère!... Marie, vous n'avez plus de Fils ... N'entendez-vous pas ses gémissements pour l'abandon dans lequel il se trouve, sans réconfort et sans personne: « Mon père, pourquoi m'avez-vous abandonné? » (cf Mt 27, 46 et Mc 15,34).

Et quand il demanda à boire, vous auriez voulu étancher sa soif même au prix de votre sang et vous n'avez même pas pu la soulager, néanmoins avec goutte d'eau; et quand vous avez vu qu'on lui présentait le fiel et le vinaigre; et quand vous avez entendu le cri qu'il poussa au moment d'expirer; et quand vous avez vu son cœur transpercé par une lance, et quand, détaché de la croix, vous avez tenu son cadavre dans vos bras, et que vous avez ensuite enfermé dans le sépulcre où vous avez enseveli votre cœur avec lui; et quand le soir, descendant les rues imprégnées du sang innocent de votre Fils, vous êtes retournée chez vous sans lui et que toute la nuit vous avez désiré sa présence, vous obéissiez alors à la volonté de votre Fils; vous acceptez de considérer tous les hommes comme votre Fils car, sans vous, personne ne peut venir à lui étant donné que vous êtes la médiatrice et la trésorière de toutes les grâces.

Me voici à vos pieds: c'est moi qui ai tué votre Fils! Ayez pitié de moi, ô Mère de la Désolation: Je veux retourner dans son Cœur torturé par mes péchés: Présentez-moi et accompagnez-moi jusqu'à ce que je reçoive dans mes bras, jusqu'à mon dernier soupir pour vous et pour lui. O Mère blessée, transpercez mon cœur et imprimez en lui vos peines et celles de Jésus crucifié. Ainsi soit-il.

Vertu: le courage.

Pratique: Supportez avec courage toutes les peines et toutes les adversités qui vous arriveront durant cette journée en vous imaginant être avec Jésus crucifié, aussi bien corporellement que spirituellement. Résistez fortement aux tentations, vous rappelant ces paroles de l'Apôtre: « Qui veut vivre avec Jésus doit crucifier son corps et ses instincts sensuel. » (Ga 5, 24). Si vos amis vous abandonnent, ne vous affligez point. Pardonnez à ceux qui vous offensent comme Jésus a pardonné à ses bourreaux et, par amour pour la Sainte Vierge, renoncez à tout désir de haine et de vengeance. Avec les personnes qui vous sont antipathiques, ayez une conversation plus longue et plus aimable avec celles qui vous sont sympathiques, une conversation retenue et brève.

Oraison jaculatoire: O Marie, Mère pleine de douleur, faites-moi la grâce de pleurer avec vous.


Prières avant la Communion

Le bon larron crucifié à vos côtés, ô mon Jésus, est le gage de notre misère et celui de votre miséricorde. Ce matin, je m'écrierai avec lui: « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton Royaume » (Lc 23, 42).

Quel est maintenant votre Royaume, ô Agneau immaculé qui, par amour, s'est fait victime de mes péchés dans cet Hostie pure et sainte? Je l'entends dire de votre bouche: « … et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes (Pr 8, 31). Nos cœurs sont le trône de votre amour et le mien se languit de vous posséder, ô Dieu de mon cœur, ô mon Sauveur.

Seigneur, souvenez-vous de cette soif dont vous souffriez sur la croix, cette soif des âmes, cette soif de mon âme chargée d'iniquités qui, à ce moment là, était présente dans vos pensées. « J'ai soif », disiez-vous. Faites, ô mon Dieu, que moi aussi j'aie soif de vous, de votre amour, de vos douleurs; que mon âme, dévorée par les ardeurs de la concupiscence, trouve enfin la source d'eau vive qui puisse la rafraîchir, la désaltérer, la fortifier, la guérir; et cette source est votre Cœur très pur que je reçois en ce moment avec votre corps, avec votre sang, avec votre Esprit très saint, avec votre Divinité.

Mais pauvre et misérable comme je le suis, je ne me présenterai pas seul devant vous, mais accompagné par les soupirs des Âmes justes des Limbes, qui attendaient votre mort pour être délivrées, en commençant par veux pas être seul, sera accompagné par les soupirs des âmes n'attendent que votre décès, en commençant par Adam, Abel et Abraham, Joseph, Jacob, et enfin à votre Père putatif Saint Joseph, Saint Jean le Baptiste et ses parents, Élisabeth et Zacharie, et vos ancêtres Joachim et Anne, le vieillard Siméon et Anne du temple; je viendrai avec les pieuses femmes qui baignèrent vos pieds de leurs larmes, avec l'amour de Marie-Madeleine, qui ne s'éloigna jamais de votre Sépulcre; je viendrai avec l'ardeur et la pureté de tous les anges, de tous les saints du Paradis et de tous les justes de la terre qui sont sur la terre. Je me présenterai avec le cœur débordant d'amour et de douleur de votre mère que vous m'avez laissée pour Mère par l'intermédiaire de Jean.

O Marie, que Jésus mourant m'a donnée pour Mère, remplissez dès à présent vos devoirs maternels: présentez cette misérable âme qu'est la mienne à votre Fils, revêtez-là de votre amour et de votre douleur et dites-lui que je l'aime et que je lui demande pardon. Et donnez-moi vous-même votre Fils en signe de pardon.

De vos propres mains, vous l'avez déposé dans le sépulcre, déposez-le vous-même, en ce moment, dans mon cœur qui veut être sa tombe, sa cellule, la maison de l'amour. Il est vrai que mon cœur est plus froid que cette pierre qui renferme votre fils. Mais il vous appartient, ô Vierge puissante, de le faire brûler du feu de la charité. Réconciliez-moi à votre Fils et serrez très fortement ces liens d'amour, pour que même la mort ne puisse les défaire. Ainsi soit-il.


Prière pour demander la grâce
dont on a besoin

O mon Sauveur et mon Dieu, pour votre Naissance, par votre Passion, par votre Mort, et par votre Résurrection glorieuse, faites-moi cette grâce (ici on expose la grâce que l'on désire). Je vous la demande au nom du Mystère de votre Incarnation en l'honneur duquel je vous offre la Communion que je vais faire. Je vous la demande encore au nom de Marie Immaculée, au nom de votre Très doux cœur, par Votre très Saint Nom, ô mon Jésus, par lequel vous avez promis d'accorder toute grâce. Ainsi soit-il.


Prière de demande à la Bienheureuse
Vierge de Pompéi

Reine très glorieuse du Saint Rosaire, qui avez choisi Valle de Pompéi pour un nouveau Trône de votre puissance, Fille de de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Epouse de Dieu le Saint Esprit, je vous en conjure, par Vos joies, par vos douleurs, par vos gloires, par le Mystère de l'Incarnation en l'honneur duquel je me suis approché de la Sainte Table, daigner m'accorder cette grâce. (ici on demande la grâce).

 

Prières après la Communion

O Père éternel, voici votre Fils que vous avez fait mourir pour moi, le voici: je vous le présente avec toutes ces plaies, avec tout son Sang et uni à mon âme. A présent, ne regardez pas mon indignité ni ma misère, mais plutôt regardez avec amour votre Fils, qui est mon frère, mon époux, ma nourriture, l'âme de mon âme, ma vie, mon bien précieux; et ne me chassez pas loin de votre présence.

Je vous remercie, ô Père éternel, de l'avoir fait mourir pour moi et de me le donner dans ce Sacrement. Je vous loue et je vous remercie de m'avoir donné votre Fils-même, car ainsi son Cœur est devenu mien, son Âme est devenue mienne, son Humanité est devenue mienne et sa Divinité, qui vôtre, vous me la communiquez par grâce. « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait? » (Ps 115,12) «Père, dirai-je avec Jésus, entre vos mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46). Je vous fais le sacrifice de moi-même, de ma liberté, de ma volonté, de ma vie: « Consummatum est », « tout est accompli ».

Souvenez-vous, ô Père Céleste, que votre Divin Fils l'a lui-même dit: 'Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient! » (Luc 11:13). Accordez-moi donc, par amour de votre Fils mort sur la croix, et qui est maintenant vivant dans mon âme, l'esprit de l'amour, l'esprit de mortification, l'esprit de sacrifice, l'esprit d'abandon à votre volonté, l'esprit de fidélité pour suivre ses exemples.

O mon Jésus, vous vouliez accomplir ma rédemption en permettant qu'une lance vous transperce et mette à nu votre Cœur, abri d'amour et lieu de refuge pour les âmes. Dans cette Plaie je veux demeurer jusqu'au jour ou vous me direz comme au bon larron: «  En vérité je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23, 43).

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